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la vaccination en général

Comprendre l’hésitation vaccinale au Québec : une responsabilité collective. L’hésitation à la vaccination, ou le fait d’hésiter, de retarder ou de refuser un vaccin malgré sa disponibilité, est un phénomène croissant, particulièrement depuis la pandémie de COVID-19. Cette réalité ne touche pas que d’autres pays : au Québec et notamment à Montréal, les taux de couverture vaccinale pour certains vaccins de base ont chuté sous les seuils de protection communautaire. Face à cette situation, il est essentiel de comprendre les causes de cette hésitation, d’en évaluer les conséquences et de proposer des actions concrètes, tout en respectant les principes fondamentaux du consentement éclairé.

Qu’est-ce que l’hésitation vaccinale ?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) la définit comme un comportement influencé par des facteurs de confiance, de complaisance (perception que les vaccins ne sont pas nécessaires) et de commodité (difficulté d’accès aux services). Il ne s’agit donc pas simplement d’un refus catégorique, mais d’une zone grise dans laquelle de nombreuses personnes naviguent avec des doutes sincères.

Où en sommes-nous au Québec et à Montréal ?

Selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) :

 En 2022, à peine 75 % des enfants de 2 ans à Montréal avaient reçu les 4 doses de vaccin contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos et la polio (DCaT-VPI-Hib), bien en dessous du seuil cible de 95 %.

 Pour le vaccin RRO (rougeole, rubéole, oreillons), la couverture était de 82 % à 2 ans à Montréal, laissant craindre des éclosions dans les milieux scolaires.

 Le taux de vaccination adulte contre la grippe dépasse rarement les 35 à 40 %, même chez les personnes vulnérables.

Ces chiffres révèlent un problème structurel et culturel qui dépasse la simple question de l’accès.

Quelles sont les causes de l’hésitation à se faire vacciner ?

a) Préoccupations liées à l’innocuité De nombreuses personnes craignent des effets secondaires, souvent nourries par des anecdotes ou des récits en ligne. Pourtant, les effets secondaires graves sont extrêmement rares et sont surveillés de près par des organismes indépendants.

b) Méfiance envers les institutions Certaines communautés, notamment les populations racisées ou marginalisées, ont une relation historique complexe avec le système de santé. Des erreurs du passé alimentent une méfiance persistante.

c) Surcharge d’information et désinformation Les réseaux sociaux permettent une diffusion massive de fausses informations, souvent plus virales que les données scientifiques. La désinformation crée du doute même chez les parents autrement favorables à la vaccination.

d) Fatigue pandémique et confusion L’évolution rapide des consignes durant la pandémie a laissé un sentiment d’instabilité chez plusieurs citoyens, renforçant leur scepticisme.

Comment les communautés peuvent encourager la vaccination ?

 Organiser des cliniques mobiles et événements communautaires dans les quartiers où la couverture est faible

 Travailler avec des leaders locaux (imams, éducateurs, intervenants culturels) pour bâtir la confiance

 Offrir des outils éducatifs clairs, dans plusieurs langues, avec des témoignages humains et accessibles

 Favoriser des heures d’ouverture adaptées (soirs, week-ends) pour les familles occupées

Un mot sur le consentement éclairé.

Au Québec, tout acte de vaccination doit être précédé d’un consentement libre et éclairé, selon les normes éthiques et légales. Cela signifie :  Le droit d’être informé des bénéfices, risques, alternatives et conséquences du refus.  Le droit de poser des questions et de réfléchir sans pression.  Le droit de refuser sans jugement. Le Protocole d’immunisation du Québec (PIQ) exige que l’infirmière ou le professionnel de santé vérifie la compréhension de la personne avant d’administrer un vaccin. Chez Zénith Santé, nous honorons ce principe à chaque consultation. Nous croyons qu’une décision bien informée est le fruit d’un dialogue, pas d’une obligation.

Notre approche chez Zénith Santé

Nos infirmières ne forcent jamais. Nous écoutons, nous invitons au dialogue, et nous éduquons. Nous croyons que chaque question est légitime. Nous savons que les parents veulent le meilleur pour leur enfant. Notre mission est de leur offrir des faits clairs, un espace bienveillant et un accompagnement sans jugement. Nous sommes également disponibles pour faire le point sur le carnet vaccinal, offrir des rendez-vous de rattrapage, ou tout simplement discuter de vos inquiétudes.

La vaccination, un engagement collectif

En conclusion, l’hésitation vaccinale est un phénomène complexe, mais pas insurmontable. Avec plus d’écoute, plus d’éducation, et plus de proximité, nous pouvons rétablir la confiance. À l’échelle du Québec et surtout de Montréal, cela passe par des actions coordonnées entre le réseau de la santé, les municipalités, les écoles et les organismes communautaires. Chez Zénith Santé, nous sommes fiers de faire partie de la solution.

Références

  1. INSPQ. (2023). Données de couverture vaccinale à Montréal.
    https://www.inspq.qc.ca
  2. Gouvernement du Québec. Protocole d’immunisation du Québec (PIQ).
    https://msss.gouv.qc.ca
  3. Agence de la santé publique du Canada. (2023).
    https://www.canada.ca/fr/sante-publique.html
  4. WHO. (2015). Report of the SAGE Working Group on Vaccine Hesitancy.
    https://www.who.int
  5. Dubé, E., et al. (2013). Vaccine hesitancy: an overview. Human Vaccines
    & Immunotherapeutics.
  6. Statistique Canada. (2023). Taux de vaccination par région administrative.

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